Gestion: Proposé par Max Bertin actualisé le 15 décembre 2020
La possibilité d'un Brexit sans accord repose sur l'idée simpliste que le Royaume-Uni a quitté l'Union Européenne pour ne plus être assujetti aux règles, trop nombreuses aux yeux des britanniques, de l'Union Européenne. Ainsi, Le Royaume-Uni retrouverait sa pleine souveraineté, dont elle fait déjà la démonstration en annonçant mobiliser 4 frégates pour contrôler, défendre peut-être, l'accès à ses eaux territoriales.
Cocasse, n'est-ce pas ! Aux règles communautaires se substitueront les règles de l'O.M.C. probablement moins favorables puisque des pays, comme le Canada avec le C.E.T.A., négocient des accords commerciaux avec l'U.E. pour favoriser les échanges commerciaux, de biens et de services en supprimant, notamment, des droits de douanes.
C'est, aussi, sur une autre idée simpliste d'une moindre dépense induite par la fin de la contribution britannique au budget de l'Union Européenne. L'économie serait du solde restant entre les contributions versées par la Grande-Bretagne au budget de l'Europe minorées des sommes ou aides reçues de l'Europe. Ce calcul, si l'on peut dire, ne tient pas compte de l'effet des sommes reçues de l'Europe et investies dans l'économie britannique. Pour l'heure, l'économie spéculée n'est pas encore démontrée et risque de ne jamais l'être.
L'idée, sous-jacente, des britanniques est de conserver un libre accès au marché communautaire, sans les contraintes de l'appartenance.
Du côté de l'Union Européenne, malgré une volonté de conclure un traité commercial entre l'U.E et le Royaume-Uni, une absence d'accord, même conclu à l'arrachée, serait meilleur et permettrait de repartir lors de futures négociations sur les bases prévues par l'OMC, autrement dit de négocier, sans la contrainte de l'ancienne appartenance et des anciens droits, avantages et anciennes obligations, et possiblement d'un nouvel accord, même partiel, par secteurs d'activités.
L'absence d'accord aurait l'inconvénient de partir de plus loin, des règles de l'OMCOrganisation Mondiale du Commerce - WTO en anglais mais l'avantage de construire de nouvelles relations, faisant table rase du passé commun, qui seront de véritables avancées sur les règles de l'OMC.
Actuellement, les points d'achoppement avancés seraient l'accès des pêcheurs européens, en particulier les pêcheurs français, aux eaux britanniques, le lieu où se règleront les différends commerciaux, la CJUE Cour de justice de l'Union européenne ou L'OMC, Les garanties réclamées à Londres en matière de concurrence, de normes afin d'éviter le dumping économique, social ou environnemental.
Les inconvénients:
Commentaire : un accord, conclu in extremis, serait assurément un mauvais accord, fait de concessions de bric et de broc qui ne seront d'aucune utilité ni efficacité, aurait l'inconvénient de mécontenter toutes les parties.
Toutefois, avec cette chose étrange, pour ne pas dire cette hydre de Lerne,Commission européenne, Parlement européen
et Conseil de l'Union européenne qui dirige l'Europe, et pour le Brexit Michel Barnier, négociateur en chef pour l'Union européenne, nous ne sommes pas à l'abri du pire accord possible, à vouloir, à toutes forces, un accord fait de compromis voire de compromissions.
Enfin, est-il encore temps de négocier, à 15 jours de la fin de l'année, un traité que les parlements de chaque côté du Channel auront à peine le temps de ratifier avant le 1er janvier 2021?
Par bien des aspects, le Brexit est incompréhensible,Sauf à considérer des manoeuvres politiciennes à visées populistes et anti-démocratiques notamment d'un point de vue économique et géographique. La Grande Bretagne sera-t-elle un futur Hong-Kong?
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