Gestion: Proposé le 7 avril 2023 par Max Bertin actualisé le 07 avril 2023
Dans certains discours, les sens des mots sont dévoyés, utilisés volontairement ou non, à contre-sens, à contre-emploi ou avec inexactitude et objets d'interprétation.
Je m'arrête sur les deux premiers cas. Pour les autres se reporter sur le site du CNTRL.
Pour l'essentiel, la compréhension d'un mot, d'une expression diffère selon le niveau de maîtrise de la langue mais pas seulement il y a, aussi, le sens que veut y mettre l'auteur. Pour ce faire, il utilise le contexte pour exprimer une idée en usant précisément d'un mot.
Un exemple simple avec le terme de salutation bonjour. Selon le contexte il peut être interprété différemment :
Prononcé seul, il est neutre. La personne qui le lance n'exprime qu'une simple formule de politesse usuelle.
Si, en réponse, elle obtient " Bonjour, vous êtes en retard !" Cela sent la réprobation alors que le même "bonjour" accompagné, même d'un seul, "bienvenue". La tonalité est bien différente
A ce principe de base s'ajoute l'expression d'une volonté particulière, celle de convaincre comme tente de le faire la propagande qu'elle soit publicitaire, politique, diplomatique ou autres..., les possibilités sont multiples dès lors que l'imagination est aux commandes.
C'est ainsi que, dans cette publicité, la Matmut essaie d'aguicher le chaland en laissant entendre que cette généreuse Généreux, terme très tendance, utilisé à tort et à travers pour faire comprendre que c'est très coûteux, trop probablement. mutuelle propose de rembourser des frais de médecine douce jusqu'à 120 €. Le montant étant en gros caractères.
Ce qui signifie exactement que cette Cie d'assurances promet de rembourser vos frais de médecines alternatives pour un montant variant de 0 à 120 €.
Autrement dit : la promesse de ne rien rembourser est une possibilité incluse dans l'offre. D'autant que les conditions d'éligibilités ne sont pas mentionnées. Bref, un bel attrape-couillon. Mais c'est là, le rôle de la publicité commerciale que de vous faire prendre des vessies pour des lanternes.
Si l'offre était si bonne, le bouche à oreille, la notoriété devrait suffire sans avoir besoin de recourir à la béquille publicitaire.
Autre exemple : Celui vantant les mérites d'un nouveau produit miracle pour la peau.
Se fendant d'un article très argumenté de plus de 269 mots de plus de 3 caractères dont 198 uniques et illustré de 12 photos,l'auteur, voulant aller au fond de son sujet et bien faire, crut bon d'ajouter un lien vers la page du produit vanté et de préciser que l'auteur n'était pas rémunéré.
Certes, la rémunération est conditionnée et différée mais pourtant bien réelle sous la forme d'un intéressement pécuniaire.
Ne voulant pas jeter l'opprobre sur l'auteur dont j'aime à lire les rédactions, je n'ai pas, contrairement à mon habitude, joint le lien vers cette page de promotion dithyrambique.
Sans vouloir être trop moqueur, je lui indiquerai volontiers l'endroit en usage pour les petites commissions
Le discours, de quelque nature qu'il soit, est une sorte d'auberge espagnole linguistique, on y comprend ce que l'on veut.
Ce ne sont que trois exemples, deux relevés dans la rue, un sur Internet, mais il en existe pléthore, tant à la radio qu'à la télévision et évidemment sur le web.
Cela laisse la porte grande ouverte à toutes les formes de propagandes, aux fausses nouvelles, aux contre-vérités et aux conspirationnismes de tous poils, largement répandus, particulièrement sur les zéros sociaux.
Les exemples les plus anciens étant les doctrines et écrits religieux.
D'où l'importance d'être critique et de ne pas tout prendre pour argent comptant.
Vous n'êtes pas des gobe-mouches, Oiseau ainsi nommé pour leur habitude d'attraper les insectes au vol, ramené au genre humain, crédule, niais, sot.
Alors, à bon entendeur, salut !
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