Intelligence artificielle & confiance

Gestion: Proposé le 14 nov. 2024 par Max Bertin.

Il ne se passe pas un jour sans qu'un article laudatif ne vante les avantages d'applications boostées à l'IA sur lesquelles les afficionados du toujours plus de nouveautés numériques se précipitent sans retenue aucune.

Cet engouement généralisé pour la nouveauté est bien dans l'air de notre temps d'hyper-consommation, sans esprit critique, au point qu'il est possible de s'interroger sur la réalité de l'intelligence humaine.
Vaste domaine difficile à explorer. Toutefois, il est toujours possible de tester les limites des IA, et, pourquoi pas, les pousser dans leurs derniers retranchements, soyons modestes, pour les plus basiques, les plus populaires.

C'est ainsi que j'ai soumis à deux IA, un texte, sans prétention, de ma production afin d'évaluer la capacité, l'efficience de ces deux services en ligne supposés aptes à déterminer si le texte est rédigé par un humain ou par une IA.

Pour valider ce test, j'ai, d'abord, soumis ma rédaction à une vérification anti-plagiat et à un détecteur de plagiat en ligne différents. L'un considérant cette prose comme unique, l'autre retenant un plagiat partiel à hauteur de 17 % donc 83% comme originale.

Il ne peut y avoir aucun doute sur l'appartenance à l'espèce humaine du rédacteur et je dois pouvoir assez facilement le prouver, sans même avoir à résoudre un captcha.

Voici les deux protagonistes engagés dans ce test :
• L'un se présentant comme Détecteur De Texte ChatGPT
• L'autre s'affirmant Détecteur IA gratuit et vérificateur IA pour ChatGPT, Claude et Gemini

Pourtant les deux candidats détecteurs de reconnaissance de la nature humaine ou électronique de l'auteur arrivent à des résultats différents. S'il avait été question de graphologie j'aurais parlé d'opinions différentes. Cela relève du même ordre de pratique.

Comme attendu, les appréciations sont divergentes. Dans un cas je suis du genre humain à 100%. Je vous l'avais bien dit ! Dans l'autre, je ne serais qu'un succédané de rédacteur à la petite semaine ayant recours à l'IA pour suppléer mes insuffisances.

Alors, à quelle IA peut-on se fier ?

Il va falloir du temps et de la pratique pour s'assurer que ces assistants mâtinés d'IA sont fiables et qu'il est possible de les utiliser en toute confiance.

Adaptation d'autant plus longue, qu'il va falloir, pour en choisir une, résister aux multiples incitations à utiliser ces applications badgées IA, gratuitement ou en souscrivant un abonnement.

IA dont on sait que la principale qualité n'est pas la discrétion puisque tous nos échanges sont envoyés pour traitement dans l'éther du web et donc conserver, réutiliser, plus ou moins longtemps, sans aucun contrôle de notre part.

Commentaire : Enfin, avant de fixer son choix, il reste à connaître les motivations et les objectifs des entreprises, avançant, à quelques exceptions près, masquées et anonymes, revendiquant des services s'appuyant sur l'intelligence artificielle, car la diffusion de données de toutes sortes, devenant de plus en plus massive, permettra des utilisations comme la surveillance généralisée des populations et des entreprises dans l'empire du milieu.

La sinistre vision totalitariste développée dans Le roman dystopique d'Éric Blair n'est-elle pas en train de se réaliser, avec la conjonction de la survenue de l'intelligence artificielle pour le grand public et la seconde élection d'un prétendu milliardaire, promoteur de fake news et amateur de vérités alternatives, sans respect pour la démocratie ni pour les femmes, à la présidence des USA, en ce mois de novembre 2024.

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