Nous le savons tous ou presque, Facebook a une soif inextinguible de données à caractère personnel, si vitales pour son économie. Pour assouvir cette addiction, Facebook utilise de nombreux moyens et en invente de nouveaux au prétexte d'améliorer votre expérience, expression bidon qui n'a d'autre but que de collecter un maximum d'informations par tous les moyens.
Désormais, Fesse-bouc, toujours dans le cadre de l'amélioration de ses services, étend sa collecte en vous demandant de fournir des photos de vous, très personnelles et très privées au prétexte de défendre votre vertu.
Autrement présenté, afin de repérer plus facilement des photos de vous à caractères pornographiques, Fesse-bouc vous demande de les lui fournir, au motif que des photos similaires pourraient être diffusées dans le cadre d'un revenge porn par un ex revanchard ou une ex mal embouchée.
Par analogie, la proposition de Facebook, consiste à prévenir un éventuel incendie en l'allumant vous-même, un contre-feu en quelque sorte.
Sans rentrer dans les détails techniques, ce n'est pas un système de hachage ni une once d'intelligence artificielle saupoudrée pour les besoins de la cause qui permettra de prévenir quoi que ce soit.
La protection des données à caractère personnel dépend essentiellement de nous et de ce que nous partageons sur internet.
Est-il utile de rappeler qu'une fois sur le Net, nous perdons tout contrôle sur le fichier diffusé ainsi que tout droit de propriété.
Si l'on veut croire à la "bonne foi" de Facebook, doit-on, peut-on faire une confiance totale à cette organisation et à ses employés? Personnellement, je ne m'y risque pas.
L'affirmation de Facebook, via sa commissaire à la sécurité en ligne, n'est pas faite pour me rassurer quand on sait que Facebook espionne tout azimut y compris ceux qui n'ont pas de comptes Facebook. Suivez ce lienLa page n'existe plus sur le site de la CNIL mais vous pouvez consuler sa copie au format pdf.
Commentaire : Oui, je sais, mon interprétation est plus longue et moins sémillante mais plus vraie que la version Fesse-bouc.
Source : Techcrunch.com ou la Traduction française ICI
Mise à jour du 17/12/2017 : Les repentis de Facebook, article du 12/12/2017 sur France Culture.
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